Paysage Les chefs d'entreprise serrent les rangs

Plus de cent cinquante visiteurs, entrepreneurs du paysage et quelques collectivités, ont répondu présent à la quatrième journée professionnelle de l'Unep Rhône-Alpes - Auvergne, le 8 septembre à Châteauneuf-sur-Isère (26). Organisé tous les deux ans en alternance avec Paysalia, le rendez-vous a réuni une cinquantaine d'exposants : fournisseurs et organismes divers. « Cette journée est une rencontre privilégiée pour échanger avec ses confrères en toute convivialité et dans le contexte morose que nous traversons, c'est un véritable ballon d'oxygène ! », annonce Gilles Espic, président de l'Unep Rhône-Alpes - Auvergne.

Les clés pour mieux vendre son projet

Très suivies par les visiteurs, des conférences étaient proposées sur des thèmes en lien avec la filière paysage : thématiques commerciales, sociales et managériales, ainsi que végétales, avec deux interventions, Innovation variétale et gamme végétale, par les pépinières Rey et Cholat, et conduite des cultures sans traitements, par les Ets Guillot Bourne II, en troisième année de conversion en agriculture biologique.

La conférence animée par Arnault Bouniol, du cabinet IDAE consulting, a abordé un thème très attendu par les chefs d'entreprise au regard du contexte actuel : Quelles sont les clés pour mieux vendre son projet ? Le consultant a montré que la vision du dirigeant est essentielle : Sur quel segment de marché doit se positionner et être identifiée l'entreprise et quelle doit être sa mission, autrement dit qu'est-ce qu'on veut qu'elle apporte au client ? Ces deux concepts définis, tout se joue ensuite dans la capacité du responsable à transmettre cette vision auprès des salariés et des clients. Une communication bien ciblée, souvent déficitaire en espaces verts, peut être très porteuse et doit permettre de se démarquer. Même une petite structure se doit d'avoir une vision, sa stratégie commerciale en découle. En fonction du segment visé, l'attente du client ne sera pas la même.

L'intervention animée par le cabinet Vandevelde avocats traitait d'un sujet on ne peut plus d'actualité : « Loi el Khomri, ce qui va changer pour vos entreprises ». Difficile de résumer en quelques lignes cette loi complexe. On peut la définir comme une boîte à outils qui permet à la société, quelle que soit sa taille, d'adapter sa situation à la conjoncture sans être contrainte de respecter des accords supérieurs, donnant plus de liberté par la négociation avec les représentants des salariés. L'aspect principal de cette refonte du code du travail repose sur l'inversion de la hiérarchie des normes. Désormais, les accords d'entreprises peuvent être moins favorables que la convention collective. Au sein de l'entreprise, ces accords sont négociés avec soit les délégués syndicaux, soit des salariés mandatés.

Autres aspects importants : l'assouplissement de l'annualisation de la durée de travail avec la possibilité de la porter à trois ans et une définition plus souple de la notion de licenciement économique. Pour l'intervenante, la loi est une réelle avancée, permettant une meilleure adaptation aux variations d'activités.

Claude Thiery